La croissance du commerce mondial à son plus faible niveau depuis dix ans ; aucun espoir notable
d’amélioration

  • Le commerce international entre dans un cycle de croissance basse en 2019 (+1,5%).
  • En 2020, il n’y a pas d’accélération notable du commerce mondial à prévoir (+1,7%).
  • Conséquence du protectionnisme croissant, le « commerce fantôme ».
  • La Belgique dans le top 10 des pays exportateurs au niveau mondial en 2020.

Bruxelles, 21 novembre 2019Le commerce international de biens et services est entré en 2019 dans un cycle de croissance basse (+1,5%). C’est la conclusion du dernier ‘EH Global Trade Report’ publié par Euler Hermes. Dans cette étude, le leader mondial de l’assurance-crédit fait état des conséquences des tensions commerciales sino-américaines, et livre ses prévisions pour l’année 2020.

Selon Euler Hermes, les échanges commerciaux à l’échelle mondiale ne devraient croître que de +1,5% en volume cette année (contre +3,8% en 2018). En cause évidemment, les tensions commerciales sino-américaines qui ont plongé l’économie internationale dans l’incertitude, et ainsi entrainé une décélération de la demande mondiale, mais également des chocs spécifiques dans les secteurs de l’automobile et de l’électronique. Conséquence directe : les exportateurs devraient enregistrer des pertes de 420 milliards de dollars US au niveau global cette année.

La Belgique dans le top 10 des pays exportateurs en 2020

Le ralentissement de la croissance du commerce international a forcément laissé des traces sur les économies les plus ouvertes et exposées aux échanges internationaux. C’est notamment le cas de l’Allemagne, dont la croissance économique devrait être limitée à +0,6% en 2019. En Belgique, la croissance en volume des exportations restera également faible en 2019 (+1,3%) vu les ralentissements allemand et européen.

Par contre, la Belgique profite légèrement du conflit commercial sino-américain, compensant ainsi la baisse des exportations vers l’Italie, le Royaume-Uni, la Chine, la Turquie, la Russie et la Pologne. Ainsi, les exportations belges vers les États-Unis ont fortement augmenté (+23% depuis le début 2019 contre 10% pour la même période de 2018). Au total, les exportations belges devraient croître de +2 milliards d’euros en 2019.

De plus, les préparatifs liés à un éventuel Brexit dur ont aidé les exportateurs belges à exporter davantage durant l’été (+0,3 milliards d’euros) après une baisse de -0,6 milliards d’euros au cours du premier semestre de 2019. Avec un total de 18 milliards d’euros de gains à l’exportation, la Belgique se retrouvera dans le top 10 des pays exportateurs au monde en 2020.

En 2020, pas d’accélération notable du commerce mondial à prévoir

L’année 2020 ne devrait être guère plus porteuse pour le commerce international de biens et services, qui il devrait croître que de +1,7% en volume selon Euler Hermes. Un cycle de croissance basse s’amorce.

« Nous pensons que l’incertitude commerciale persistera en 2020. Face à cette situation, les agents économiques devraient à nouveau se montrer prudents l’année prochaine : nous estimons que la demande et les investissements internationaux n’accéléreront pas, et que la croissance économique mondiale ralentira encore (+2,4%). D’où une nouvelle année de faible croissance des échanges commerciaux internationaux », développe Alexis Garatti, Directeur de la recherche macroéconomique chez Euler Hermes.

Détournement des échanges et « commerce fantôme »

Face à l'escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, ce sont les petits pays exportateurs agiles qui profitent le plus du détournement des échanges. En d'autres termes, les principaux partenaires commerciaux perdent des parts de marché ou gagnent moins que la moyenne (Canada, Allemagne, Japon et Mexique), tandis que nombre des plus petits partenaires commerciaux gagnent rapidement du terrain (Taiwan, Pays-Bas et France).

Le commerce fantôme est l'autre conséquence de l'escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine : certaines entreprises chinoises pourraient expédier leurs marchandises vers des marchés tiers, comme Taïwan et le Japon, simplement pour ensuite les expédier aux États-Unis, en évitant ainsi les droits de douane.

Retrouvez l’ensemble du Global Trade Report 2019 d’Euler Hermes ici.

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