Brexit : des conséquences moins lourdes que prévues grâce à la période de transition… et au Covid-19 ?

Euler Hermes, leader mondial de l’assurance-crédit, s’est penché sur les contours et conséquences de l’accord Brexit intervenu entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.

Conséquences directes du Brexit pour les exportateurs européens

Afin que toutes les parties prenantes aient le temps de prendre leurs dispositions et de s’adapter à l’accord intervenu en dernière minute, une période de transition de 6 mois a été actée par le Royaume-Uni pour les biens importés. Durant cette période, les contrôles à la douane sont évités, ce qui devrait permettre aux exportateurs européens de limiter les pertes (initialement évaluées à plus de 30 milliards d’euros pour 2021).

Selon les dernières prévisions d’Euler Hermes, les exportations européennes vers le Royaume-Uni se contracteront de près de 10 milliards d’euros en 2021. Le plus grand perdant sera l’Allemagne, avec une perte de débouchés de deux milliards, devant les Pays-Bas (-1,2 milliards), la France (-0,9 milliards) et la Belgique (-0,7 milliards). Un impact réel, mais bien moindre que celui précédemment anticipé, qui représente moins de 0,5% des exportations des pays affectés.

Au contraire, l’étude d’Euler Hermes chiffre les pertes pour les entreprises exportatrices britanniques à un montant pouvant atteindre 27 milliards d’euros en 2021 en raison de la faiblesse de la demande, de l'augmentation des formalités administratives et de la dépréciation de la livre sterling (-3% prévu pour 2021). À son plus fort impact, cela équivaut à 1,1 point de perte de croissance du PIB. Les produits minéraux, le métal, les machines, l’électrique, le transport, la chimie et le textile seront les secteurs les plus durement touchés.

En quoi l’épidémie Covid-19 rebat-elle les cartes du Brexit ?

Selon les économistes d’Euler Hermes, la crise du Covid-19 devrait « amoindrir » les conséquences du Brexit en raison des restrictions sanitaires (baisse attendue des échanges commerciaux), de la « règle d’origine » (limitation des échanges internationaux et chaînes d’approvisionnement plus locales), de la limitation de la hausse de prix des importations britanniques et un impact direct sur le marché de l’emploi britannique (pénurie de main d’œuvre favorisant des emplois locaux).

Ana Boata, Directrice de la recherche macroéconomique chez Euler Hermes :

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